Eglise Saint-Pierre

L'église St-Pierre

Le clocher n’a été terminé qu’en 1897. L’édifice comprend une nef de quatre travées avec bas-côtés, un transept et un chœur à chevet polygonal.

Un édifice à l'aspect monumental

L’église abrite les statues de saint-Corentin et saint-Herbot. À signaler que la vieille église n’avait pas l’aspect monumental du vaste édifice qui l’a remplacée. Le dimanche 21 février 1773, Jacques Loden, fabrique en charge, remontra « que l’église manquant de réparations, on ne pouvait mieux faire que de tirer parti des 35 arbres de frêne qui sont sur le cimetière et autour de l’église, d’autant plus que les dits arbres, pour la plupart, sont sur le retour, offusquent l’église et pourraient même occasionner de fortes dépenses, si par leur chute ils venaient à tomber sur l’église et eu égard encore que le terrain pour les sépultures se trouve étroit.

Ce que considérant, les délibérants ont chargé Jacques Loden d’en donner avis au grand-maître des eaux, bois et forêts et d’en tirer la permission de les exploiter d’autant plus que la paroisse trouve des acquéreurs qui se chargent des frais de la déclaration » (Archives départementales du Finistère, 166 G. 2 (28 mai 1768)). L’ancienne église était très obscure, même en plein midi. En 1774, au décès du recteur Brélivet, les réparations nécessaires au chœur et au chancel sont évaluées à 650 livres. Cette charge incombant au décimateur, les héritiers du défunt recteur, pour éviter tout litige, paient à la paroisse la somme de 775 livres.

Mais le général et le nouveau recteur Mathieu Colliou estiment que ces réparations seront inutiles, si l’on n’a soin préalablement de surélever l’édifice. Ils pensent « qu’en laissant subsister le clocher qui est assez bon, on pourrait pour donner du jour et de la clarté à l’église, élever le chœur ainsi que la nef sur les anciens fondements » (délibération du 27 novembre 1774). Concernant les droits honorifiques respectifs des seigneurs du Quilliou et du Hilguy, en l’église paroissiale, le marquis de Ploeuc « premier prééminencier » qualifiait lui-même la dame du Hilguy de « fondatrice » (délibération du 14 janvier 1770).

Il semble que la « supériorité » revenait au seigneur du Quilliou. Dans le procès verbal de la réception solennelle faite, le 28 mai 1775, au nouveau seigneur du Hilguy, en l’église de Plogastel-Saint-Germain, il est dit que ce seigneur « a son banc situé dans le chœur, à la droite » (délibération du 28 mai 1775). La place imminente à gauche, du côté de l’évangile, devait donc être celle du seigneur du Quilliou.